Chrónis Míssios

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Chrónis Míssios
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Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Χρόνης ΜίσσιοςVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Rinio Papatsaroucha (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Partis politiques
Idéologie
Membre de
Front de libération nationale
Lambrakis Democratic Youth (d)
Organisation de la Jeunesse pour l'Unité Panhellénique (en)
Πανελλήνιο Αντιδικτατορικό Μέτωπο (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Arme

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Chrónis Míssios (grec moderne : Χρόνης Μίσσιος ; 1930 - ), ou Chronēs Missios selon la romanisation choisie, est un écrivain grec, engagé dans la résistance communiste, militant pour les droits des animaux et pendant un temps présentateur de télévision.

Biographie[modifier | modifier le code]

Chrónis Míssios naît à Kavala de parents buralistes. À cause de la pauvreté de sa famille, il doit quitter l'école primaire en deuxième année et travailler avec ses parents. Pendant la dictature de Metaxás, il travaille comme colporteur à Thessalonique, puis pendant l'Occupation il est envoyé par la Croix-Rouge à Giannitsá avec d'autres enfants pour échapper à la famine. En 1944, à l'âge de 14 ans, il est officier de liaison du 16e régiment de l'ELAS. Après la Libération, il vit à Veria où il est agent de liaison pour les membres persécutés du Front de libération nationale (EAM) et rejoint l'EPON, organisation de jeunesse de la résistance grecque, en tant que cadre[1]. En 1947, il est arrêté, torturé et condamné à mort pour sa participation à la guerre civile en tant que membre de l'Armée démocratique de Grèce (ADG).

Il est emprisonné jusqu'en 1953 puis à partir de 1962 il vit en exil sur les îles de Makrónissos et Ágios Efstrátios. Il est torturé à plusieurs reprises sans renoncer pour autant à ses convictions et doit passer la plupart de son temps en cellule d'isolement dans des conditions de détention déplorables. Après sa libération, il est membre actif du movement de jeunesse de l'Union de la gauche démocratique (EDA), membre du KKE (parti communiste) illégal[2], membre du secrétariat de la Jeunesse Lambrakis et membre fondateur du PAM (front patriotique anti-dictature). Pendant la dictature, il est de nouveau envoyé en prison, où il apprend enfin à lire et à écrire. Il est libéré en août 1973.

Après la dictature[modifier | modifier le code]

Après la dictature des colonels, il rejoint le KKE interne et l'EAR et s'engage à Amnesty International. Plus tard, il se rapproche des Verts écologistes[3].

Il participe à des actions de protection de l'environnement et des droits des animaux, tout en créant des émissions de télévision sur ce thème sur ERT entre 1994 et 1996. Il vit alors à Kapandriti avec son épouse Reinio Papatsarouha - Missiou (ancienne cadre de l'EDA) et leurs chiens dans une ferme[4]. Il est l’une des figures marquantes de la gauche grecque[5],[6],[7],[8].

Il meurt d'un cancer à l'âge de 82 ans dans un hôpital privé d'Athènes[9].

Littérature[modifier | modifier le code]

Chrónis Míssios s'est engagé en littérature à un âge avancé. Son premier livre paru en 1985, Toi au moins tu es mort avant, est un récit autobiographique. Écrit dans une langue populaire, le livre se présente comme une lettre adressée à un camarade disparu, pleine d'adresses spontanées dans un style parlé et un humour qui tranchent sur la noirceur du récit[10]. Il s'impose dès les premiers jours de parution comme auteur dans la conscience des critiques et du public. Missios transforme son expérience politique déchirante en une fable littéraire vivante, dénonçant à la fois ses tortionnaires et les bureaucrates du parti de gauche et leur dogmatisme.

Míssios a été l'initiateur d'une littérature qui, malgré le monde cruel qu'elle dépeint, ne perd jamais son optimisme et sa foi dans le pouvoir créateur de l'être humain. Selon lui, il est capable, dans des conditions de liberté, de vivre dans une démocratie qui garantit à la fois les droits individuels et le bien-être de la communauté[11].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Chrónis Míssios est l'auteur de cinq ouvrages en grec, dont seul le premier a été traduit en français.

  • Καλά, εσύ σκοτώθηκες νωρίς, 1985
  • Χαμογέλα, ρε... τι σου ζητάνε, 1988 (littéralement "Souris, mec... Qu'est-ce qu'ils te demandent ?")
  • Τα κεραμίδια στάζουν, 1991 (littéralement "Les tuiles dégoulinent")
  • Το κλειδί είναι κάτω από το γεράνι, 1996 (littéralement "La clé est sous le géranium")
  • Ντομάτα με γεύση μπανάνας, 2001 (littéralement "La Tomate au goût de banane")

Adaptations[modifier | modifier le code]

Toi au moins, tu es mort avant a fait l'objet d'une adaptation en bande dessinée, par Daniel Casanave (dessin) et Sylvain Ricard et Myrto Reiss (scénario), publiée en 2013 par Futuropolis (ISBN 978-2754803557).

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ ΓΙΑ ΤΟΝ ΧΡΟΝΗ ΜΙΣΣΙΟ ιστοσελίδα ΕΜΙΑΝ, ανακτήθηκε στις 2/3/2017
  2. ↑ Συνέντευξη του συγγραφέα Χρ. Μίσσιο στο περιοδικό ΡΗΞΗ, τεύχος 23-24, Απρίλιος 1986, ανακτήθηκε στις 2/3/2017 να συνεδριάζουμε εδώ σαν ΕΔΑίτες, και να πηγαίνουμε μετά στο διπλανό γραφείο και να ξανασυνεδριάζουμε για τα ίδια πράγματα, με την ίδια γλώσσα, τα ίδια πρόσωπα, σαν κομμουνιστές!
  3. ↑ « Ο Χρόνης Μίσσιος έφυγε, το έργο του θα μας συντροφεύει... », Οικολογική Επιθεώρηση - oikologos.gr, Γραφείο Τύπου των Οικολόγων Πράσινων
  4. ↑ ΣΥΛΛΟΓΗ ΡΗΝΙΩΣ ΠΑΠΑΤΣΑΡΟΥΧΑ-ΜΙΣΣΙΟΥ. ΕΜΙΑΝ, ανακτήθηκε στις 2/3/2017
  5. ↑ « tovima.gr - Χρόνης Μίσσιος: Η ιστορία ενός τίτλου που έγινε σύνθημα », TO BHMA (consulté le )
  6. ↑ « Ο Χρόνης Μίσσιος ως φάρος στον δρόμο της Αριστεράς προς την Οικουμενικότητα », TVXS - TV Χωρίς Σύνορα (consulté le )
  7. ↑ « tovima.gr - ΧΡΟΝΗΣ ΜΙΣΣΙΟΣ », TO BHMA (consulté le )
  8. ↑ « Η σύντροφος του Χρόνη Μίσσιου έγραψε το πιο σπαρακτικό κείμενο των ημερών - και μάλιστα στην Καθημερινή », LiFO (consulté le )
  9. ↑ Πέθανε σε ηλικία 82 ετών ο συγγραφέας Χρόνης Μίσσιος
  10. ↑ Roger Milliex, « Parcours d'un résistant », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  11. ↑ « http://www.nooz.gr/greece/poios-itan-o-xronis-missios » [archive du ] (consulté le )
  12. ↑ « Toi au moins, tu es mort avant », sur Éditions Cambourakis (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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